Berlin 2016
Du 13 au 17 avril 2016, pour la troisième année consécutive, le Professeur Jérôme Jamin organisa un voyage didactique à destination de 45 étudiants de l’ULg.
Venant d’au moins trois facultés de l’Université,
- 15 étaient inscrits en bachelier de sciences politiques,
- 1 en master de sciences politiques,
- 1 en bachelier de droit,
- 2 en master de communication multilingue,
- 7 en bachelier de sciences humaines et sociales,
- 9 en bachelier de sociologie et anthropologie,
- 13 en bachelier d’information et communication.
Ce voyage didactique avait pour destination Berlin. Il s’inscrit dans le cadre du cours d’Introduction à la science politique (60 heures, SPOL1101-3) dispensé par le Professeur Jamin. Quatre objectifs sont poursuivis au travers de ce voyage :
1. Découverte des institutions politiques et diplomatiques allemandes
Au travers du cours d’introduction à la science politique, les étudiants ont l’occasion de questionner différents concepts chers à la science politique et de découvrir diverses grilles d’analyses permettant d’aborder le monde politique contemporain. À ce titre, l’ouverture à la découverte de structures institutionnelles étrangères fait figure d’impératif.
Nous fûmes notamment reçus au sein de l’Ambassade de Belgique à Berlin durant ce séjour. Les étudiants purent donc rencontrer le corps diplomatique belge et échanger à cette occasion.
2. Mise en perspective des menaces liées à l’extrémisme et au radicalisme
Généralement présentés comme ennemis de la démocratie, l’extrémisme et le radicalisme sont étudiés dans une perspective politologique au travers des différents cours dispensés par le Professeur Jamin. Dès lors, la façon dont les autorités berlinoises, mais également certains groupes issus de la société civile, considèrent la situation, est riche d’enseignement.
C’est donc à cette fin que les étudiants eurent l’opportunité de rencontrer, à l’occasion d’une conférence suivie d’une séance de questions-réponses, Herr Schodorowsky, porte-parole de l’hôtel de ville de Berlin (Rotes-Rathaus). Cette rencontre était suivie d’une visite guidée des lieux.
3. Réflexions sur les politiques publiques relatives à la gestion des mémoires collectives
La gestion de mémoires multiples et divergentes représente un défi pour les démocraties modernes. À la croisée de multiples mémoires, Berlin apparait comme un lieu d’étude incontournable pour traiter de cette thématique.
D’ailleurs, à l’aube du troisième jour, le Professeur Mathieu Piavaux, de l’Université de Namur, convia les étudiants à une visite architecturale de la ville. Au menu : porte de Brandebourg, Bundestag, stade Olympique, le Bunker de Berlin (Sammlung Boro) et autres curiosités et splendeurs de l’architecture berlinoise.
4. Étude de systèmes politiques totalitaires historiques (Allemagne nazie, et communiste post-Deuxième Guerre mondiale)
L’étude des évènements passés est un préalable nécessaire à la compréhension du présent. Berlin ayant successivement expérimenté l’emprise des deux régimes totalitaires historiques (nazisme et communisme), elle permet d’aborder ceux-ci conjointement, enrichissant l’analyse qui peut en être faite.
C’est dans cette perspective que la matinée du premier jour fut consacrée à la visite de la villa de Wansee. C’est en ce lieu que fut élaborée et approuvée par les haut-responsables des ministères nazis, la « solution finale de la question juive », lors de la conférence de Wansee du 20 janvier 1942.
S’ensuivit la découverte du camp d’Oranienburg-Sachsenhausen durant l’après-midi. Ce camp de concentration, administré par les Nazis de 1936 à 1945 a mené à la mort 10.000 détenus. Il fut ensuite utilisé, jusque 1950, par les Soviétiques qui y internèrent leurs prisonniers de guerre.
Enfin, les anciens bâtiments du ministère de la Sécurité d’État (Stasi), désormais reconvertis en musée consacré à cette funeste et redoutable administration soviétique, furent l’objet de l’attention des étudiants.
Parallèlement à ces objectifs, le voyage est une formidable opportunité de découvertes et de rencontres dans un contexte extra-universitaire. S’accorder quelques instants de détente, dans le cadre chaleureux d’une brasserie berlinoise et pouvoir échanger avec tous est également plaisant.
De même, plonger le nez dans les nuages, au sommet de la tour de la télévision de l’Alexanderplatz (Fernsehturm), fait partie des plaisirs procurés par cette expérience.
Ont participé à l’édition 2016 du voyage didactique à Berlin :
Cyrielle Albert, Solène Barthélemy, Adrien Bastin, Antoine Bauwens, Sarah Beaujean, Cédric Boonen, Slaven Bosnjak, Clémence Bovy, Noémi Calles, Lucie De Brouwer, Nicolas De Moor, Chloé de Sousa Veiga, François Debras, Mélanie Defaw, Alexander Delaporte, Louise Despontin, Emile Dewaegheneire, Déborah Di Franco, Valentine Di Prospero, Emy Docquier, Alice Dumas, Justine Fluzin, Sofia Gazon, Jérôme Gouders, Geoffrey Grandjean, Bedia Guney, Archibald Gustin, Gaëlle Henrard, Jérôme Jamin, Sarah Jeanmoye, Coraline Langer , Romy Lemmens, Clarice Mandusic, Monia Massaro, Victorine Michel, Hélène Neirinckx, Jérôme Nossent, Elisabeth Okoko, Mathieu Piavaux, Gwenaelle Quoilin, Clara Riskin, Yasmine Sahlaoui, Camille Schmitz, Damien Scholle, Alexia Soyez, Christelle Tambashe, Léa Theizen, Pauline Van Camberg, Victoria Vandeberg, Liza Vanesse, Mathilde Withaegh et François Zonderman.
Avec le soutien de l’Université de Liège, du Ministère des Affaires Étrangères, du Commissariat général au tourisme, du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Province de Liège.